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Entre chiens et loups : Une véritable révélation !

Titre : Entre chiens et loups • Auteur : Malorie Blackman •

Illustrateur : Bruno Douin • Éditions : Milan • Collection :

Macadam • Genre : Dystopie • Nombre de pages : 397.

❤ ❤ ❤ ❤ ❤


"Callum m'a regardée. Je ne savais pas, avant cela, à quel point un regard pouvait être physique. Callum m'a caressé les joues, puis sa main a touché mes lèvres et mon nez et mon front. J'ai fermé les yeux et je l'ai senti effleurer mes paupières. Puis ses lèvres ont pris le relais et ont à leur tour exploré mon visage. Nous allions faire durer ce moment. Le faire durer une éternité. Callum avait raison : nous étions ici et maintenant. C'était tout ce qui comptait. Je me suis laissée aller, prête à suivre Callum partout où il voudrait m'emmener. Au paradis. Ou en enfer." Résumé : Imaginez un monde. Un monde où tout est noir ou blanc. Où ce qui est noir est riche, puissant et dominant. Où ce qui est blanc est pauvre, opprimé et méprisé. Un monde où les communautés s'affrontent à coups de lois racistes et de bombes. C'est un monde où Callum et Sephy n'ont pas le droit de s'aimer. Car elle est noire et fille de ministre. Et lui blanc et fils d'un rebelle clandestin... Et s'ils changeaient ce monde ?

 

Il y a des années, je me suis vue imposer la lecture de ce roman dont j'ignorais jusqu'à l'existence. Ainsi, lorsque mon professeur de français nous a lu son résumé, je n'étais pour ainsi dire pas emballée à l'idée de me farcir une de ces histoires d'amour impossible, entre deux héros que tout oppose... Et pourtant!


Dès les toutes premières pages qui composent ce roman, les quelques appréhensions que j'éprouvais initialement se sont dirigées vers un étrange climat, empli d'incertitude et d'insécurité à la fois... En effet, Entre chiens et loups débute avec une scène clé, nous narrant une dispute insensée entre les mères de nos deux héros. Celle-ci aboutira finalement sur le renvoi de Meggie McGrégor - la mère de Callum - qui travaillait en tant que gouvernante pour le compte de Jasmine Hadley - la mère de Sephy. Naît alors deux problématiques, celles de la pauvreté et de l'injustice.


Ces deux thèmes, forts de conséquences, seront traités tout au long du roman et ne feront que s'intensifier au fil des pages. De plus, ils seront très vite rejoints par d'autres, parmi lesquels se trouvent le racisme et le terrorisme. Pour aborder toutes ces festivités, l'auteur a choisi de travailler sur divers points de vue et degrés correspondant à chaque fois à l'un des personnages.


De fait, lors de notre lecture, nous ne cessons d'alterner entre le point de vue de Sephy et celui de Callum. Je crois sincèrement que ce procédé, simple en apparence, est un véritable atout pour ce roman. Il nous permet d'une part de visionner le point de vue de chacun sur une même situation mais, surtout, de passer d'une condition à une autre. Ce second point est essentiel puisque, comme nous le présentait d'emblée le résumé, nos deux personnages principaux peinent à appartenir au même monde, en vue de leur origine ethnique.


J'ajouterai à cela que si leurs points de vue diffèrent majoritairement, il arrive également que l'on retrouve certaines similarités entre ces deux destins, et ce, lorsqu'ils tendent vers un chaos certain! Fort heureusement, Malorie Blackman étant une auteur bienveillante, les passages difficilement supportables aux yeux du lecteur se voient entrecoupés et adoucis par d'autres discours et éléments.


Je ne saurais vous dire à quel point ce livre m'a bouleversée tant par cette politique d'Apartheid que par cette relation amoureuse, sans cesse tenaillée. J'espère du plus profond de mon être que vous capterez comme moi l'essence de ces mots, leur impact ainsi que toutes les réflexions qui s'en suivent. Et, vous l'aurez compris, je ne peux que vous conseiller vivement ce premier tome qui fut, pour moi, une véritable révélation!


 
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