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Sa majesté Léa : Confrontation éclairante avec l'adolescence

Titre : Sa majesté Léa • Auteur : Gilles Horiac • Illustrateur : Hassinger •

Éditions : Azimuts • Genre : Jeunesse • Nombre de pages : 166.

★ ★ ★ ★ ★

Résumé : Spectatrice assidu du "Tribunal des Kids", l'émission de télé-réalité qui offre aux enfants l'occasion d'intenter un procès plus vrai que nature à leurs parents, Léa, 14 ans, se transforme peu à peu en tyran vis-à-vis des adultes qui l'entourent, surtout ceux qui incarnent l'autorité. Aidée par nombre d'associations pédagogiques, elle parvient à faire arrêter son propre père et à faire interner sa mère. Léa se croit enfin libre...Mais, bien malgré elle, la jeune fille devra passer ses vacances dans une ferme, terrée au fin fond de l'Ardèche, chez un oncle qu'elle n'avait jamais vu. La voilà plongée cinquante ans en arrière ; privée de téléphone, d'ordinateur, de tout le confort qui a fait son quotidien depuis sa naissance, Léa doit s'adapter, non sans mal, à une vie tout autre. Et puis l'amour s'en mêle...

 

Voici un livre que sans doute beaucoup d’entre vous ne connaissent pas et pourtant... belge ! Il provient directement de la bibliothèque scolaire de mon frère qui me l’a conseillé (chose rare étant donné son aversion pour la lecture !).


Ce roman aborde le sujet des enfants rois. Ce sujet m’a beaucoup interpellée à travers les mots souvent violents du personnage principal. J’ai ressenti de la colère vis-à-vis de cette gamine capricieuse et autoritaire, j’étais choquée de la façon dont elle traitait les adultes et plus particulièrement ses parents, par son manque de discernement par rapport au confort offert par ces derniers. Et finalement, j’ai pris conscience qu’il s’agissait là d’un comportement que j’ai moi-même adopté à cet âge avec mes propres parents. Certes, je n’ai jamais été aussi loin que Léa mais j’ai moi aussi eu des paroles violentes, blessantes à l’occasion. Et je ne me rendais pas non plus compte de tout ce que je devais à mes parents.


Aujourd'hui, si j’ai apprécié ce livre, c’est principalement pour cette prise de conscience. A la lecture de ces lignes, je pense que certains adolescents pourraient se reconnaître à travers Léa ou s’insurger de son comportement. Ce roman permet d’ouvrir les yeux sur les relations que l’enfant entretient avec ses parents. Il est difficile de juger une situation de manière objective lorsqu’on la vit soi-même, c’est pourquoi je conseillerais ce livre à des élèves de deuxième année car il permet d’observer une situation peut-être familière d’un point de vue extérieur.


Enfin, j’ajouterais que ce livre sert autant l’adolescent que l’adulte pour les pistes éclairantes qu’il propose et les descriptions dénuées de jugement qu’a su retranscrire l’auteur (services sociaux, droits et devoirs de l’enfant, ressenti des parents…).


Je conseillerais ce roman aussi bien aux adolescents qu’aux parents car il offre un regard pertinent et réaliste sur les difficultés que rencontre beaucoup de jeunes et d’adultes durant la période compliquée qu’est la « crise d’adolescence ».


 

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