La remplaçante : Un incontournable de la rentrée !
Titre : La remplaçante • Auteur : Frank Andriat • Illustrateur :
Évelyne Crismer • Éditions : Mijade • Collection : Zone J •
Nombre de pages : 219.
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Résumé : Raphaël déteste l'école, surtout les jours où il a cours de français avec madame Grivet, la remplaçante de sa prof préférée, mademoiselle Laurent. Avec ses copains, il décide de lui faire la vie dure. Une escalade entre le chahut et les mauvaises blagues commence.
En ce début d'année scolaire, je me devais de vous parler de ce roman tant aimé - pour ne pas dire adulé - par nos très chers professeurs de français! En effet, bien qu'il n'existe pas de liste "type" concernant les livres à lire obligatoirement durant nos études secondaires, je pense ne pas me tromper en affirmant que toutes et tous, nous avons déjà eu au moins une fois la possibilité de lire l'un des romans de M. Andriat, et pour cause!
Depuis une trentaine d'années, cet auteur fait la fierté de notre pays puisqu'il a su s'imposer dans le monde parfois hostile qu'est celui de la littérature jeunesse. Ainsi, si le Le journal de Jamila l'a dévoilé au grand public en 1986, j'ai préféré m'attarder davantage sur La remplaçante qui, à mon sens, témoigne à lui seul du cachet de l'auteur.
En effet, à la lecture de ce petit roman, on devine fort aisément que celui-ci a été écrit par un ancien professeur (ayant travaillé à l'Athénée communal Fernand Blum de Schaerbeek). De fait, ce livre recourt à un vocabulaire précis, tout en restant accessible à des élèves de première année. Par ailleurs, vous vous en doutez, ce n'est pas tant le côté pédagogique que j'avais retenu lors de ma première lecture... Du moins, c'est ce que je pensais!
Lorsque j'ai feuilleté ce livre pour la toute première fois, j'ai très vite remarqué que ses chapitres étaient courts (à savoir une dizaine de pages). Personnellement, j'ai toujours considéré cela comme un avantage puisque cette structure permet aux jeunes lecteurs de faire des pauses quand bon leur semble. Toutefois, en ce qui me concerne, j'ai plutôt été victime d'un bien étrange syndrome que j'intitulerai "Encore un chapitre et puis j'arrête". Car oui, ce court récit est addictif!
Si dans un premier temps je me suis retrouvée dans ce groupe de jeunes cancres, je me suis par la suite davantage identifiée au personnage de Raphaël. Certes il est vrai que les adolescents deviennent soudainement plus ingénieux lorsqu'ils s'agit de monter de mauvais coups que lorsqu'ils doivent trouver leur propre méthode d'apprentissage mais il ne faut pas perdre de vue qu'eux aussi subissent régulièrement toutes sortes de cruautés de la part de leur congénères.
Ainsi, nombre de passages m'ont aidée à mieux appréhender mon entrée dans "la cour des grands", à m'adapter à ce nouveau système multipliant les cours et les professeurs (remarquablement caricaturés au sein de ce roman) mais aussi à mieux gérer la relation parfois ambiguë que j'entretenais alors avec mes parents. Bien évidemment, cet aspect du roman m'est apparu inconsciemment ; c'est là tout le génie et le savoir-faire de l'auteur!
Pour toutes ces raisons, je vous conseille aujourd'hui ce livre rempli de sagesse mais aussi, ne l'oublions pas, de scènes toutes plus hilarantes les unes que les autres car, après tout, la verve que possède notre jeune héros n'a d'égale que son arrogance.
