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Le vieil homme et la mer : Allégorie de société

Titre : Le vieil homme et la mer • Auteur : Ernest Hemingway

• Éditions : Folio • Genre : Classique • Nombre de pages : 149.

★ ★ ★ ★

"Tu veux ma mort, poisson, pensa le vieux. C'est ton droit. Camarade, je n'ai jamais rien vu de plus grand, ni de plus noble, ni de plus calme, ni de plus beau que toi. Allez, vas-y, tue-moi. Ça m'est égal lequel de nous deux qui tue l'autre. Qu'est-ce que je raconte ? pensa-t-il. Voilà que je déraille. Faut garder la tête froide. Garde la tête froide et endure ton mal comme un homme. Ou comme un poisson."


Résumé : Le Vieil Homme et la Mer raconte l’histoire d’un vieil homme pêcheur, Santiago. Chaque matin, il part en mer, et chaque soir, il rentre sans avoir pêché le moindre petit poisson. Il a pour ami Manolin, un petit garçon à qui il a appris l’art de la pêche, mais les parents de celui-ci refusent qu’il aille avec Santiago, sous le prétexte qu’il est poursuivi par la malchance. Ce jour-là, Santiago part en mer avec l’espoir d’attraper le plus gros et le plus grand poisson qu’il soit. Au bout de quelques heures, il ferre un espadon. À partir de ce moment commence une lutte sans merci pour vaincre, que ce soit du côté de l’homme ou du poisson. Santiago lutte pour avoir ce poisson, et le poisson lutte pour ne pas être tué.

 

En refermant ce livre, je dois bien avouer que je ne savais pas trop ce que je pouvais en dire. L’histoire m’avait semblé fade et monotone, sans pour autant m’avoir lassée. J’ai donc laissé quelques jours passer avant d’en écrire la chronique. Durant cette période, j’ai dû me rendre à l’évidence : pas moyen de me sortir ce roman de la tête ! J’y réfléchissais beaucoup, cherchant ce qui avait bien pu me plaire dans cette histoire, quelle était cette petite étincelle qui avait animé ma lecture. Et finalement, c’est avec une certaine délivrance que la réponse m’est apparue.


C’est l’histoire d’un homme mais c’est surtout celle des Hommes. Le roman n’est au final qu’une allégorie et je vais vous en donner mon interprétation. Je ne pense pas détenir la Vérité quant au message qu’Ernest Hemingway a voulu faire passer et d’ailleurs, j’espère de tout cœur qu’il existe plusieurs interprétations sans qu’aucune d’elles ne soit la bonne.


Le vieil homme représente à lui seul le peuple, le commun des mortels, tel que vous et moi. Chaque jour, il part travailler, il s’épuise à la tâche, espérant un jour profiter pleinement du fruit de son travail. Il court après la richesse et la gloire et souhaite être récompensé et reconnu pour son labeur. Comme nous tous, il connaît de bons et de mauvais jours, y trouvant un équilibre précaire qu’il ose appeler bonheur. Mais lorsque finalement ses efforts aboutissent et qu’il pense toucher au but, à l’état qu’il considère comme supérieur, ce sont d’autres qui en profitent. Des requins mangent son poisson, qu’il a eu tant de mal à attraper, ne lui laissant que les os à ronger. Pas de récompense, pas de gloire pour le vieil homme qui rentre tristement chez lui, déterminé à retenter sa chance le lendemain. Selon moi, il y a ici un parallèle à faire avec la société dans laquelle nous évoluons, où la classe moyenne trime chaque jour en aspirant à rejoindre la classe supérieure, sans jamais y arriver réellement. C’est là bien sûr la réalité de la majorité de la populace, sans pour autant être une généralité.


En définitive, si je n’ai pas particulièrement adoré le récit en lui-même, je dois bien avouer qu’il fait désormais partie de ceux dont je garderai un bon souvenir. Ce roman est de ceux dont le message possède une plus grande influence que l’histoire seule, comme d’autres classiques que j’ai beaucoup appréciés (La ferme des animaux, Des souris et des hommes…). Je ne peux que vous conseiller de vous plonger dans ce court roman afin de vous en faire votre propre interprétation !

 

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