Le monde sans les enfants et autres histoires : Histoires à grandir
Titre : Le monde sans les enfants et autres histoires • Auteur : Philippe
Claudel • Illustrateur : Pierre Koppe • Éditions : Le Livre de Poche
• Genre : Nouvelles • Nombre de pages : 155.
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Résumé : Vingt histoires, à dévorer, à murmurer, à partager. Vingt manières de rire et de s'émouvoir. Vingt prétextes pour penser à ce que l'on oublie et pour voir ce que l'on cache. Vingt chemins pour aller du plus léger au plus sérieux, du plus grave au plus doux. Vingt façons de se souvenir de ce qu'on a été et de rêver à ce que l'on sera. Vingt regards pour saisir le monde, dans sa lumière et dans ses ombres. Vingt raisons de rester des enfants ou de le redevenir. Vingt sourires. Vingt bonheurs. Vingt battements de cœur.
Il y a maintenant plusieurs années que j’ai découvert ce livre et je me souviens l’avoir beaucoup apprécié lors de ma première lecture. Néanmoins, ayant oublié la plupart de ces petites histoires, j’ai choisi de le ressortir de ma bibliothèque. C’est avec beaucoup de plaisir que j’ai entamé ma relecture et j’ai été assez surprise d’y poser un regard neuf, un regard d’adulte.
A travers vingt nouvelles, Philippe Claudel nous raconte la vie, celle qui est à la fois belle et cruelle, drôle et nostalgique, remplie de joie et de tristesse. Une large palette de thèmes y sont abordés, tels que la différence, la mort, la maltraitance, les médias… Le tout toujours décrit avec des mots simples mais touchants. L’auteur mêle à la fois poésie et philosophie, rendant son récit accessible aux enfants sans pour autant atténuer l’importance des sujets abordés.
Pour ma part, j’ai adoré « Le monde sans les enfants », « Les histoires », « Papa, raconte-moi le monde », « « Le petit voisin », « La petite fille à la bulle » ainsi que « La vie de famille ». Ces nouvelles m’ont touchée plus particulièrement par leur morale. Néanmoins, parmi toutes les histoires, l’une d’entre elles m’a laissée assez perplexe : « Le petit âne gris qui voulait devenir blanc ». En effet, si j’ai bien compris que la morale de l’histoire est « Aime-toi tel que tu es », je n’ai pas beaucoup aimé le message sous-jacent à celle-ci. Selon moi, cette histoire est à double tranchant car elle peut également faire passer le terrible message « Sois ce que les autres veulent que tu sois ». C’est la seule nouvelle qui m’ait déplu sur les vingt proposées.
J’ajouterai que le livre est entièrement illustré de dessins au style très enfantin, sans doute plus faciles à décrypter avec des yeux d’enfant. Les couleurs sont parfois sombres mais collent parfaitement à l’ambiance mélancolique que Philippe Claudel a su insuffler à ses histoires.
Je ne peux que vous recommander la lecture, la relecture, la re-relecture de ce recueil qui saura émouvoir, faire réfléchir, bercer les petits comme les grands enfants. A mes yeux, il fait partie des bouquins aux histoires à grandir et je relirai avec plaisir certaines nouvelles.
