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Terre-Dragon : Une trilogie fantasy aux allures de poème

Titre : Terre-Dragon • Auteur : Erik L'Homme • Illustrateur : Matthieu Bonhomme • Éditions : Gallimard • Collection : Jeunesse

★ ★ ★ ★ ★

Résumé : Sur un territoire déchiré par les vents vivent d'étranges tribus soumises au règne d'un invisible roi-dragon. Le jour où Ægir, l'enfant à la peau d'ours, échappe aux guerriers qui le gardent en cage, le destin du royaume bascule. Traqué sans relâche, Ægir croise la route de Sheylis, une apprentie sorcière chassée de son village. Un sortilège puissant va bientôt unir les deux adolescents contre leur volonté...

 

Je l’avoue, j’ai acheté ces romans pour deux raisons : les couvertures, que je trouvais simples mais splendides, et le nom de l’auteur qui y figurait. En effet, j’ai d’ores et déjà eu l’occasion de lire « A comme association » ainsi que « Le livre des étoiles ». Ayant adoré la plume d’Erik L’Homme, je n’ai pas pu résister à la tentation d’acquérir « Terre-Dragon ». C’est donc sans connaître le résumé de cette histoire que j’ai entamé ma lecture. Grand bien me prit!


C’est avec bonheur que j’ai retrouvé le style de l’auteur qui mêle aisément fantasy et poésie, humour et simplicité. Erik L’Homme possède une plume somme toute assez simple, parfaitement adaptée à la jeunesse, mais également très forte en terme de visuel. Ainsi, il facilite la représentation mentale de son univers, ce qui permet à l’imagination de s’étendre pleinement. En ce sens, je lui trouve une certaine ressemblance avec l’écriture de Pierre Bottero, ce qui explique sans doute mon amour pour ses récits.


Le monde créé par l’auteur est à l’image de son style : simple mais efficace ! Ici, on ne s’encombre pas avec des personnages détaillés au maximum ou avec des descriptions pointues. L’univers est certes expliqué au lecteur mais une grande part de mystère reste, ce qui laisse le loisir d’en imaginer une partie par soi-même. Les afficionados de fantasy adulte seront peut-être déçus, mais il ne faut pas oublier que les romans sont au départ destinés à un public adolescent. Pour ma part, j’ai apprécié pouvoir faire mes propres suppositions quant à l’aspect du royaume, des membres des différents clans et surtout de nos héros.


Justement, parlons des personnages! Je les ai trouvés bien construit malgré le manque de détails apportés par l’auteur et j’ai apprécié leur inventer moi-même les traits de caractère qui leur manquaient. J’ai également adoré le fait qu’Erik L’Homme laisse de côté le cliché de la dichotomie que l’on retrouve parfois dans les romans pour la jeunesse. En effet, il nous montre bien les deux facettes de tous ses personnages : le bon comme le mauvais. Ainsi, impossible de ne pas ressentir de l’empathie pour les antagonistes, comme Ishkar par exemple. Je me suis très vite attachée à chacun des protagonistes et plus particulièrement à Ægir, le héros de l’histoire. Celui-ci a beau être le personnage principal, il n’est pas forcément mis en avant et n’est pas le genre de héros aux gros bras que l’on retrouve souvent dans la fantasy. J’ai aimé sa discrétion, son humilité et ses faiblesses.


En ce qui concerne l’histoire en elle-même, je l’ai trouvée certes simple, mais rondement menée par l’auteur. Le schéma narratif reste assez basique, la fin est prévisible, mais beaucoup de retournements de situation sont inattendus et viennent pimenter le récit, déjà bourré d’actions. De plus, plusieurs éléments sont originaux, comme la politique du pays (qui m’a beaucoup rappelé l’univers des « Chroniques des temps obscurs ») ou encore l’existence des Dakans, dont l’origine est très mystérieuse. J’ai notamment énormément apprécié le clin d’œil fait à la culture nordique avec les runes, qui constituent la base de la magie.



Pour finir, j’ai trouvé le rythme maintenu par l’auteur excellent, les événements n’en finissent pas de s’enchaîner et il est difficile de déposer le bouquin. Les chapitres sont très courts, allant de deux à cinq pages, ce qui entraîne immédiatement un syndrome bien connu de tous les amoureux de lecture : « Encore un chapitre et j’arrête. » De plus, les points de vue sont en alternance, ce qui donne envie d’aller au moins jusqu’au chapitre d’un tel personnage pour connaître l’issue de sa mésaventure.


En conclusion, Terre-Dragon a été pour moi un quasi coup de cœur, je recommande donc vivement cette lecture! Ne vous laissez pas rebuter par la mention jeunesse et plongez dans cette aventure haletante et poétique sans hésitation. Je rajouterai qu’il s’agit d’une excellente histoire pour donner le goût de la lecture aux plus jeunes!


 

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