Enclave, tome 1 : Une dystopie classique mais efficace
Titre : Enclave • Auteur : Ann Aguirre • Illustrateur : Frank Krahmer •
Éditions : Hachette • Genre : Dystopie • Nombre de pages : 314.
★ ★ ★ ★ ★
Résumé : La guerre. Les épidémies. En un mot l'apocalypse. La surface de la terre est devenue inhabitable. Les rares survivants se sont réfugiés dans le monde d'En-Dessous. Trèfle a grandi sous terre, elle a toujours connu la loi de l'enclave. Elle y a toujours obéi sans discuter. Lorsque l'Enclace la bannit, c'est tout son univers qui s'effondre. Mais elle n'est pas seule. Del a choisi de partager son destin. Traqués par les Monstres anthropophages qui errent En-Dessous, réduits à la survie, Trèfle et Del sont presque morts... ou plus vivants que jamais.
Ouf ! Me voilà replongée dans de la science-fiction ! Cela faisait un petit moment que je n’avais pas lu de dystopie satisfaisante et j’appréhendais un peu de commencer « Enclave » après la déception que fut « Endgame » cet été. À ma grande satisfaction, cette histoire-ci m’a immédiatement séduite !
Certes, j’ai trouvé l’histoire assez simple somme toute mais parfaitement efficace. On retrouve le schéma classique d’un roman sur les zombies (même si ce mot n’est jamais utilisé dans le livre, on devine aisément que ce sont les créatures décrites par l’auteur) dans lequel les survivants tentent de s’organiser et de survivre. Et pourtant, ça fonctionne parfaitement grâce aux actions qui ne cessent de s’enchaîner et à la plume très fluide de Ann Aguirre.
Le roman comporte assez peu de descriptions mais je pense que cela sert idéalement l’histoire. En effet, tout le travail passe par l’imagination et cela renforce l’ambiance oppressante qui caractérise la vie dans l’enclave. Les monstres eux-mêmes ne sont pas vraiment décrits, c’est pourquoi ils sont si effrayants.
L’histoire se déroule entièrement du point de vue de Trèfle, ce qui renforce la proximité avec les personnages et l’immersion dans ce nouveau monde. Un monde parfois très violent qui n’est pas pour autant choquant, tant l’identification à l’héroïne se fait naturellement. J’ai d’ailleurs trouvé la plupart des personnages attachants, mais mes coups de cœur vont à Trèfle et Bandit.
Pour ma part, j’ai trouvé que la romance était trop facile et bien trop vite établie. Aucune surprise quant aux couples qui se formeront et j’ai trouvé cela bien dommage. De plus, vers la fin du livre, un semblant de triangle amoureux apparaît, ce qui m’a immédiatement horripilée. C’est pour l’instant le seul point négatif que j’ai pu trouver et j’espère que l’histoire d’amour ne prendra pas trop de place dans les deux tomes suivants et que le triangle amoureux disparaîtra dès le début du tome deux !
En conclusion, « Enclave » est une dystopie classique, certes, mais qui fait son job de manière efficace. L’auteur n’en dévoile ni trop ni trop peu dans ce premier tome et donne ainsi l’envie de poursuivre son histoire. Beaucoup de questions restent en suspens, c’est pourquoi j’ai hâte de me plonger dans la suite des aventures de Trèfle !
